Trait d'union

13:20

Je vous avais promis de la couleur et des post un peu plus variés. On y arrive enfin !

Ces derniers temps, je me suis rendue compte que même si je vis à Strasbourg depuis bientôt trois ans, je vous parle toujours beaucoup plus de mes balades bordelaises. A mon arrivée, je me promenais partout avec mon appareil photo au fond de mon sac. Maintenant, j'ai un bébé sac qui n'autorise que le strict minimum, je suis frustrée d'être arrivée au bout de ce que je pouvais faire avec mon papi Fuji, je ne pense jamais à racheter les piles de mon argentique et j'ai pris la mauvaise habitude de dégainer mon iPhone à chaque fois qu'une jolie image attire mon attention. Bref, j'ai arrêté de faire la touriste, et je le regrette vraiment. On voit les choses tellement différemment quand on part à la découverte des jolis détails du quotidien !

J'ai donc décidé d'y remédier en ressortant les sacs où mon appareil peut se cacher, au moins le week-end. Ma première sortie a été un fail énorme, puisque même si j'avais bien un grand sac, mon appareil photo et des piles pour le faire fonctionner, j'avais oublié ma carte mémoire dans mon PC. Boulet un jour, boulet toujours. J'ai donc pris toutes mes photos à l'iPhone, ce qui est forcément moins pratique et moins joli, surtout quand le projet dont je vais vous parler est justement passionnant. Vous pouvez me jeter des cailloux, voilà.
Trève d'introduction, si on passait finalement au vif du sujet au lieu de traîner !



Le projet Trait d'Union est né en 2012. Je ne l'ai pourtant découvert que cette année, pour sa seconde édition. L'idée est simple : un quartier de Strasbourg, la Meinau, une tour vouée à la destruction et des ateliers éphémères dans ces anciens logements. Pendant des mois, des habitants du quartier et des artistes (principalement) de la région ont travaillé sur des projets artistiques qui disparaîtront en même temps que la tour. Le public était invité à les découvrir pendant le week-end des 14 et 15 septembre 2013.
Une avant-première du projet avait été effectuée le 7 septembre 2013 sur la place Kléber (LA grande place du centre de Strasbourg, pour ceux qui ne connaîtrait pas). Une artiste avait contruit une réplique de 4 ou 5m de la tour, toute en carton, que des graffeurs se sont chargés de décorer toute la journée. C'était déjà impressionnant, les bénévoles vendaient bien leur projet, j'ai voulu découvrir la suite.

Dans la tour 33 de la Meinau, nous avons pu visiter un à deux ateliers sur chacun des 12 étages et observer un peu toutes les animations. Certains ont été préparés par des femmes des quartiers, d'autres par des jeunes et les derniers par des artistes confirmés. Certains s'articulaient autour de la thématique de la vie de quartier, d'autres sur l'histoire de cette  tour. Beaucoup nous emmenaient complètement ailleurs.


J'ai particulièrement été touchée par les projets des enfants : c'était à la fois très naïf et très touchant, comme beaucoup de dessins d'enfants, mais aussi très créatif, donc inspirant. J'ai vraiment été frappée par la qualité de leurs projets, tant par la variété des techniques utilisées que la qualité elle-même des réalisations. On devrait laisser les enfants bidouiller sur des murs plus souvent !


Les ateliers de réflexion autour de la vie de quartier étaient aussi très intéressants. J'ai eu la chance de grandir à la campagne, mais j'ai vécu mes deux premières années bordelaises au milieu des HLM et mon quartier avait une image aussi déplorable que celui de la Meinau dans le reste de la ville. Mais on oublie souvent qu'avant d'être une montagne de béton, il s'agit surtout d'un lieu de vie dans lequel des gens avaient construit leur avenir. Les ateliers qui abordaient ce sujet étaient sans doute moins chiadés que les ateliers d'artistes confirmés, l'atelier d'écriture montrait parfois des phrases à l'orthographe douteuse, mais j'ai beaucoup aimé cette façon d'exprimer les choses.


Enfin, j'ai fait de jolies découvertes artistiques. C'est impressionnant comme un espace qui nous paraît si classique peut être détourné pour nous emmener complètement ailleurs. Je suis littéralement tombée amoureuse de l'appartement décoré par Seku Ouane et Nelson. Je ne pense pas que des mots puissent leur faire honneur. J'ai simplement été transportée ailleurs pendant ma visite et j'en suis sortie déséquilibrée, au sens propre. L'appartement était éclairé uniquement à la lumière noire, les installations cassaient les volumes pour redéfinir l'espace, et j'ai eu du mal à retrouver la lumière du jour et les couloirs longilignes. Une vraie expérience. J'ai également eu l'occasion de baver devant les créations du graffeur strasbourgeois Dan 23 et de découvrir le projet du photographe Philippe Paret qui abandonne tout appareil technique moderne.

Je vous emmène redécouvrir tout ça ?























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1 petits mots

  1. Wahou, je suis complètement conquise par ce projet. Merci de nous l'avoir fait découvrir !

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Merci d'être passé(e) ici et encore merci pour le petit mot que vous vous apprêtez à écrire.

Cécile ♥

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